Les montées
Les caractéristiques mécaniques des véhicules 4x4 en font des engins redoutable pour affronter les montées de toutes sortes. La limite théorique est une pente de 45°.Mais la pratique s'arrête souvent avant en fonction du type de terrain,du couple moteur ou de la réduction du véhicule.Les montées légères ne posent a priori pas de problèmes. La qualité du terrain, gras, défoncé, parsemé de pierres, demeure la seule source de difficulté.Les fortes montées par contre, sont difficile et peuvent devenir très dangereuses si le véhicule se met en travers. Il peut basculer et partir dans une série de tonneaux.
La première chose à faire, comme souvent en progression tout-terrain, est une reconnaissance à pied de la totalité de la pente afin de déceler les piéges susceptible de bloquer la progression.
La montée s'aborde en 4 roues motrices et réduction enclenché (seconde la plupart du temps).
Contrairement à la descente, la montée, le poids du véhicule se reporte sur l'arrière et déleste donc le train avant,c'est à dire les roues directrices. C'est la raison pour laquelle il est préférable d'entrer dans la pente de face et non en biais afin de garder le volant droit tout au long de la progression.
C'est à vitesse réduite et en prenant un peu d'élan, si le terrain le permet, que l'on débutera la montée.
Une fois parti, il est impératif de respecter les règles suivantes sous peine de mise en situation dangereuse.
-La vitesse doit être la plus régulière possible.
-Il ne faut jamais changer de vitesse en cours de montée. La perte d'adhérence serait immédiate dés l'appui sur l'embrayage. Le véhicule repartirait en arrière rapidement sans aucun contrôle.
-Le pied gauche reste collé sur le plancher
-Utilisation du frein à main est interdite quel que soit la situation (il n'agit que sur 2 roues seulement, le câble l'actionnant peut se rompre sous le poids, une fois serrer à bloc, il devient impossible à retirer).
-Si le moteur perd son régime, les roues patinent, le véhicule ne progresse plus, et si l'adhérence est définitivement perdue, il ne faut pas tenter de redescendre en marche arrière. Cela peut s'avérer dangereux.
Dans ce cas précis la seule solution consiste à laisser caler le véhicule ( en prise donc) de lui même ou volontairement en freinant ou en coupant le contact ( manoeuvre inhabituelle qui nécessite un peu d'entraînement!).
Le véhicule est alors arrêté dans la pente.
Une technique précise permet de se sortir de ce mauvais pas sans danger.2 cas sont à envisager : la montée est impossible et il faut redescendre en marche arrière ou bien il faut reprendre la progression d'où l'on s'est arrêté.
Pour redescendre en marche arrière:
-Sans toucher à l'embrayage,caler le véhicule ( couper le contact pour arrêter le moteur vitesse enclenchée,ou freiner).
-Bloquer le véhicule au frein à pied (RAPPEL:NE JAMAIS UTILISER LE FREIN A MAIN)
-Remettre les roues droites
-Toujours le pied sur le frein et moteur calé, passer la marche arrière
-Relâcher l'embrayage et vérifier que la marche arrière est bien enclenchée.
-Oter les blocages de ponts (pour les véhicules qui en sont munis).
-Regarder en arrière et repérer la trajectoire à suivre
-Donner , sans accélérer ni débrayer, un coup de démarreur pour démarrer le véhicule en marche arrière,relâcher doucement le pied du frein.
-Contrôler la descente au frein à pied (sans bloquer les roues) si le frein moteur ne suffit pas.
Reprendre la progression après un arrêt dans une forte pente:
Il est toujours hors de question de se servir du frein à main
Cette méthode évite de reculer et assure des départs sans à coup pouvant compromettre l'adhérence.
- Il faut tenir le véhicule au frein à pied , pointe du pied sur l'accélérateur.
- On accélère un peu, on relâche doucement l'embrayage jusqu'à ce que la transmission tende à entraîner le véhicule, et alors on relâche progressivement le frein à pied.
Enfin si malgré tout le véhicule ne peut pas s'en sortir dans de bonnes conditions, il faudra songer à l'assurer à l'aide d'une corde, d'un tirefor ou d'un treuil.
